Mirage et Dagger argentins
Deltas au dessus de la
Pampa !
(écrit et documenté
par Jean Paul Viaud, 02/99)
"A vosotros, jovenes argentinos, companeros de combate, quisiera deciros de toda mi admiracion. A la electronica mas perfeccionada, a los misiles antiaereos, a los objetivos mas peligrosos que existen, es decir los buques, hicisteis frente con exito. A pesar de las condiciones atmosfericas mas terribles que pueden encontrarse en el planeta, con una reserva de apenas pocos minutos de combustible en los tanques, al limite externo del radio de accion de vuestros aparatos, habeis partido en medio de la tempestad en vuestros Mirage, vuestros Etendard, vuestros A4, vuestros Pucara, con escarapelas azules y blancas. A pesar de los dispositivos de defensa antiaerea y de los misiles de buques de guerra poderosos, alertados con mucha anticipacion por sus radares y los satelites norteamericanos, habeis arremetido sin vacilar.
Nunca en la historia de las guerras desde 1944, tuvieron aviadores que afrontar una conjuncion tan terrorifica de obstaculos mortales, ni aun los de la RAF sobre Londres en 1940 o los Luftwaffe en 1945. Vuestro valor nos ha deslumbrado y no solo el pueblo argentino NO DEBE OLVIDAROS NUNCA, sino somos muchos los que en el mundo estamos orgullosos de que seais hermanos pilotos. A los padres y a las madres, a los hermanos y a las hermanas, a las esposas y a los hijos de los pilotos argentinos que fueron a la muerte con el coraje mas fantastico y mas asombroso, les digo que ELLOS HONRARON A LA ARGENTINA y al mundo latino.
Ay! La verdad vale unicamente por la sangre derramada, y el mundo cree
solamente en las causas cuyos testigos se hacen matar por ella."
C’est par ce cri du coeur que l’as français Pierre Clostermann (Pilote de la France Libre et auteur du « Le Grand Cirque ») exprime son admiration envers ces pilotes argentins qui surent, dans une tempête de folie et de bassesses politiques, préserver l’honneur de leur pays et gagner le coeur même de leurs adversaires qui ne peuvent, aujourd’hui encore, que reconnaître le courage extrême dont ils ont fait preuve au cours de la Guerre des Malouines...
Voici donc l’histoire de ces hommes et de leurs Mirage !
Le choix du Mirage IIIE par l'Argentine
L’Amérique Latine évoque souvent la notion de « pays en voie de développement ». Ce discours issu des écoles d’économies occidentales fausse largement la réalité d’un sous-continent extrêmement développé sur de nombreux aspects. De la littérature à la musique, en passant par l’aérospatiale et les technologies de pointes, l’Amérique Latine n’a, en effet, rien à envier au reste du monde. De plus, fait peu connu, plusieurs forces aériennes sud-américaines ont combattu lors du second conflit mondial, sous la forme d’escadrille de chasseurs-bombardiers, ou de bombardiers légers, portant les couleurs nationales : le Brésil et le Mexique en sont deux bons exemples (sur P-47 et P-51D).
L’Argentine n’échappe pas à ce cliché
et, malgré tout, dispose d’une enviable industrie aéronautique
gouvernementale. Le premier « jet » fabriqué en
Amérique Latine est un produit des industries [trouver]. Le Morane-Saulnier
« Paris »
(article de "Aerospacio" à ce sujet), avion de liaison quadriplace
de conception française, est en effet le premier avion à réaction
entièrement fabriqué par l’Argentine qui prend une longueur
d’avance dans le développement de son industrie aéronautique.
Qui se souvient aujourd’hui que l’Argentine fut la cinquième puissance
industrielle du monde avant 1950 ?
Vuelo rasantesobre la pista de
la EAM durante las Jornadas dePuertas Abiertas
'96
L’Amérique Latine connaît une perpétuelle tension à la fois entre les états qui la compose, et à la fois entre les différents groupes sociaux qui composent ces derniers. Des guerres civiles ou des « rébellions » martyrisent régulièrement ces pays, tandis qu’à l’occasion des guerres entre états viennent changer le paysage politique.
L’Argentine, historiquement, a donc plusieurs adversaires
potentiels :
Le premier usage de l’aviation dans un conflit sud-américain
a lieu lors de la « Guerre du Gran Chaco », au début des
années trente. Le Pérou et le Chili eurent l’occasion d’en
« découdre » et de découvrir l’importance de l’aviation
dans les opérations militaires. Depuis lors l’aviation militaire
sud-américaine a connu un perpétuel progrès.
Au début des années soixante, les Fuerza Aerea Argentina cherchent à acquérir un nouvel avion de chasse à réaction pour remplacer ses Gloster Meteor et ses F-86 Sabre. Les Chiliens sont équipés de F-86 Sabre et de Hawker Hunter, tandis que Brésiliens disposent de F-86 Sabre. Le commandement argentin désirent acquérir un avion ayant un avantage majeur sur ses adversaires potentiels : la capacité Mach 2 (couplée à un armement et un équipement électronique moderne).
Lorsque commencent les travaux d’évaluation,
au début des années soixante, plusieurs appareils étrangers
sont considérés :
Curieusement, le Mirage ne fait pas partie de la liste.
Un événement va tout changer : la Guerre des Six-Jours.
Le succès remarquable, au cours de juin 1967, du Mirage IIICJ de l’aviation
israélienne, donne au chasseur de Marcel Dassault un « coup
de marketing » providentiel.
Le Mirage, profitant de cette publicité et d’une campagne agressive de Marcel Dassault, devient rapidement la coqueluche de toute l’Amérique Latine. L’Argentine est le premier pays sud-américain à se procurer le Mirage dans sa version « tous-temps » : le IIIE.
Une première tentative de contrat, datant de 1967, retarde pour des raisons budgétaires. Si elle avait abouti, l’Argentine aurait fabriqué sous licence une centaine de Mirage IIIE. Finalement le 14 juillet 1970, fête nationale des français, le contrat définitif est signé. Le total des appareils est considérablement réduit. Il n’est plus question de fabrication sous licence mais simplement d’achat. Ce contrat prévoit donc la construction et la livraison de 10 Mirage IIIE monoplaces et de 2 Mirage IIID biplaces à partir de 1972.
Avec le Mirage IIIE, l’Argentine acquiert un chasseur-bombardier
ultramoderne, équipé des derniers raffinements technologiques
(pour l’époque), ainsi que d’un armement air-air BVR (« Beyond
Visual Range ») raisonnable pour l’époque : le missile Matra
R-530. Des AIM9-B « Sidewinder » de fabrication américaine
complètent le tout. Dans l’ensemble très similaire au IIIE
français, le IIIEA a quelques différences :
Mise en service du Mirage IIIEA
Dans un premier temps l’armée de l’air argentine désire mieux comprendre les caractéristiques du Mirage III en combat. Pour ce faire elle envoie en Israël trois officiers : le Vice Commodore Pio Matassi, le Vice Commodore Luis Tello et le Major Luis Barreira. Ils arrivent à Tel-Aviv le 13 septembre 1971. Cette collaboration entre l’état Hébreu et l’Argentine allait se poursuivre dans le cadre de « l’Israeli connexion ». L’acquisition des IAI Nesher en 1978 (rebaptisés Dagger, puis modernisés sous le nom Finger) ainsi que celle des Mirage IIICJ modernisés en 1982, en seront la meilleure illustration.
Fin 1971 une commission opérationnelle et une technique sont formées afin d’établir le détail de l’usage du Mirage IIIE en Argentine. Un premier groupe d’officiers se rend alors en France pour débuter la formation sur Mirage IIIE, au sein de l’escadre de chasse et de transformation 2/2 « Côte-d’Or », à Dijon-Longvic. Celle ci utilise le Mirage IIIBE, version biplace du Mirage IIIE, tandis que les argentins ont sélectionné le Mirage IIID comme appareil biplace. Pour les besoins de la conversion sur Mirage cela n’a aucune incidence.
Cette commission part ensuite pour l’escadre 1/13 « Artois » et ses Mirage IIIE. Ses membres sont le Lt-Colonel Giosa, le capitaine Roman, le Lt-Colonel Rodoni, le major Ignes Rosset, le capitaine Villar et le lieutenant Sanchez.
La commission technique effectue ses travaux en utilisant le premier Mirage IIIEA complété : le I-003. Ses membres sont le Lt-Colonel Juan Marinsalta, le major L. Barreira, le Commandant J. Candeaga, le sergent A. Bolm, le sergent E. Hlacsick, le sergent A. Lamoisse, le sergent O. Tolini, le sergent R. Varela.
Ce premier Mirage est d’ailleurs livré le 31 août 1972, à Mérignac.
Le contrat passé avec Dassault prévoit également la formation du personnel technique et la fourniture de pièces de rechange. Les deux premières années d’utilisation, d’entretien et de formation sont assurées sur place, en Argentine, par Dassault. Ce dernier envoie une équipe dirigée par Jean Coppens à l’instar de Thomson (M. Riguet) et SNECMA (M. Clément). Ces experts resteront en Argentine jusqu’au 23 septembre 1973, d’abord pour superviser le montage des Mirage IIIEA en Argentine, puis pour participer à la période de rodage du nouveau chasseur.
À ce titre le gouvernement argentin doit sélectionner la base la plus apte à recevoir les Mirage. Le premier choix se porte sur la base d’Entre Rios, située dans l’île de Mazaruca. Finalement c’est la base aérienne de Mariano Moreno, située en périphérie de Buenos Aires, qui est sélectionnée. Les travaux nécessaires sont entrepris et la base est prête à recevoir ses premiers Mirage IIIEA en septembre 1972.
Le premier vol dans l’espace aérien argentin du Mirage IIIEA est effectué par le pilote d’essai de Dassault, Gérald Resal, le 10 janvier 1973, au commande du I-003. Le premier vol « argentin » est complété le 17 janvier 1973, par le Lt-Colonel Giosa et le capitaine Roman à bord du I-001.
La formation des pilotes commence aussitôt et se poursuit à une cadence accélérée jusqu’en 1975. Cette formation, très poussée, utilisait également le simulateur de vol Mirage installé sur la base El Libertador (Grupo de Caza II, Fuerza Aerea Venezolena) au Venezuela. Les premières interceptions nocturnes et l’apprentissage du radar Cyrano IIbis mettent en lumière l’importance pour les FAA du rôle de défense aérienne assignée au Mirage.
Le 5 janvier 1976, l’escadre Mariano Moreno est dissoute pour former le 8ème Groupe de chasse.
Le 27 mai 1976, 7 monoplaces additionnels viennent rejoindre le dix premiers. Ils seront livrés entre 1979 et 1980. Cette fois ci la commande inclut le nouveau missile air-air français « Magic I », équivalent du AIM9-B Sidewinder. Seulement certains Mirages seront équipés pour recevoir ces missiles. Le gros de la défense et de l’interception est basé sur le missile à moyenne portée R-530 à guidage radar semi actif, dans le cadre d’une manoeuvre contrôlé par un opérateur terrestre.
La tension entre le Chili et l’Argentine, tous deux dictatures militaires de la pire espèce, devient assez grave pour qu’un bruit de guerre agite les capitales sud-américaines. Le Chili réagit à cette montée de tension par le transfert de Hawker Hunter dans la région du Détroit de Beagle. L’Argentine répond aussitôt en détachant une escadre de Mirage sur la base aérienne de Commodoro Rivadavia le 18 décembre 1978. Ces cinq monoplaces et l’unique biplace dépêchés sur les lieus, sont commandés par le major Villar qui avait participé à l’évaluation initiale du Mirage en France. La fougue très latine de ces pilotes, pressés d’en découdre, valut à ce détachement d’être connu sous le sobriquet « Escuadron Insurbodinacion y Valor » (Indiscipline et courage)...
Cette période de tension s’achève par un compromis diplomatique le 24 décembre 1978. Trois Mirage seront laissés en permanence à Rio Gallegos jusqu’au début de février 1979.
Une des conséquences de ce conflit larvé,
c’est la constatation par le Chili de la nécessité d’acquérir
des appareils de classe Mach 2. Ils porteront leur choix sur le dernier
né de Dassault : le Mirage 50. En fait le Chili est le premier
vrai client de Dassault pour ce Mirage 5 modernisé, puisque la commande
Soudanaise n’avait pas abouti . Aujourd’hui modernisés aux normes
Kfir C-7 sous le nom « Pantera », ces Mirage Chiliens sont secondés,
depuis 1995, par les ex Mirage 5M Mirsip Belges devenus les « Elkan
» en service Chilien.
<clip art : IAI Dagger 1982>
Pour l’heure, l’Argentine ne sait pas que son acquisition du Mirage III a rompu l’équilibre militaire dans le sud du continent. À la fin de décembre 1979 les Mirage IIIEA de la deuxième commande arrivent en Argentine. En 1979 et 1980, l’Argentine passe également commande de deux Mirage IIID supplémentaires. Ils seront livrés en 1982, avec les 36 Nesher A et B, rebaptisés Dagger, vendus par Israël, juste à temps pour le conflit des Malouines...
La Guerre des Malouines
Malvinas pour les uns, Falklands pour les autres, les îles Malouines sont un archipel revendiqué par l’Argentine depuis 1833. La Junte au pouvoir à Buenos Aires ne sait plus comment maintenir son règne et, ainsi qu’il arrive trop souvent hélas, décide de réaliser un coup d’éclat : la conquête des Malouines (et de divers autres territoires insulaires).
De nombreux ouvrages ont été écrits sur la question. Presque aucun ne peut réellement expliquer les raisons profondes qui ont mené à un tel conflit entre une puissance de 5ème rang et une puissance de 2ème rang, membre de l’OTAN et disposant d’une flotte encore formidable.
Il importe seulement de se rappeler que l’Argentine décida et exécuta un plan d’invasion qui allait amener l’un des conflits modernes les plus inattendus. Pour ce faire trois Mirage IIIEA sont détachés à la base de Comodoro Rivadavia le 29 mars 1982. Le 30 avril cinq pilotes et deux avions (I-014 & I-017) les rejoignent. Les défenses antiaériennes de la base de Mariano Moreno sont renforcées par des canons de 20 mm et un radar Elta. Le 5 avril les Mirage I-003, I-008, I-010 et I-018 sont envoyés à Comodoro Rivadavia tandis que le I-005 et le I-016 sont envoyés à Rio Gallegos. Les Mirage I-015 et I-018 retournent à Rio Gallegos, ce qui ne laisse plus que trois Mirage IIIEA pour la défense de Buenos Aires (Mariano Moreno).
Il existe donc alors deux escadrons opérationnels
:
Fait peu connu mais d’un énorme importance : le
commandement des FAA fait une première erreur mortelle. En effet
le missile air-air Magic I n’est distribué aux unités que le
15 avril, soit deux semaines avant le début des hostilités
! Le Matra R-530, quant à lui, est laissé de côté
en raison de son encombrement et de la pénalité qu’il impose
sur le rayon d’action de l’avion (à cause de la résistance
à la pénétration dans l’air). Malheureusement
le Magic I ne vaut guère mieux que le AIM9-B. Il ne peut être
utilisé à plus de 4 kilomètres et demande à être
tiré en direction de la tuyère de la cible.
Il n’arrive donc pas à la cheville du AIM9-L, « multi-aspects », qui équipe les Harrier de la Royal Navy et de la RAF. De plus, en choisissant un missile adapté au combat tournoyant, le commandement argentin condamne le Mirage IIIEA a être utilisé sur un terrain qui n’est pas le sien. Cette erreur aura une importance stratégique puisqu’elle entraînera l’échec de l’utilisation du Mirage IIIEA en opération.
Une fois l’invasion complétée, en avril 1982, l’aviation argentine est chargée de plusieurs missions pour assurer la protection des territoires conquis. En premier lieu l’aviation navale, composée de A4-C Skyhawk et de Super-Étendard, est responsable de la lutte antinavire, tandis que l’aviation terrestre, composée de Macchi MB336 et de IA Pucara, apportera un appui rapproché aux troupes basées sur les îles. Les Mirage IIIEA sont chargés des missions de défenses aériennes, à la fois autour de la capitale et au cours des missions vers les Malouines. Les IAI Dagger quant à eux, se joindront au A4-B Skyhawk de l’armée de l’air pour les missions d’attaque et d’interdiction.
La piste de Port-Stanley (rebaptisé « Puerto Argentino ») est théoriquement trop courte pour des Mirage. Le commandement argentin commet deux erreurs mortelles dans son plan de défense : il n’utilise pas le mois complet dont il dispose avant l’arrivée des forces britanniques, pour allonger la piste et baser des Mirage (ou à tout le moins de A4 Skyhawk) directement sur les îles. Le débat continue. Bien entendu le raid des Vulcan dans le cadre de l’opération « Blackbuck » prouve que l’aérodrome aurait été la cible d’attaques aériennes bien avant l’arrivée de la flotte anglaise et des Harrier. Mais que ce serait il passé si ces mêmes Vulcan avaient été interceptés par des Mirage IIIEA décollant, sur alerte, de la base aérienne de Puerto Argentino ? Tout laisse croire qu’une telle mission aurait été suicidaire. Reste alors que Puerto Argentino aurait pu servir ce base avancée pour attaquer la flotte anglaise en approche. La reconquête des Malouines en aurait été considérablement plus difficile.
En ne profitant pas de ce répit d’un mois pour adapter la piste, le commandement argentin en est venu à concéder, sans combattre, la supériorité aérienne aux Britanniques. De plus les avions des FAA et de la Armada Argentina opèrent alors à l’extrême de leur endurance, avec pour conséquence un faible emport de bombes et une faible autonomie au dessus du champ de bataille.
Les opérations aériennes proprement dites commencent le 1er mai 1982. Après plusieurs fausses alertes, un raid surprise de Vulcan de la RAF (le plus long raid de bombardement de l’histoire), mieux connu sous le nom « d’opération Blackbuck », atteint l’aéroport de Puerto-Argentino. 21 bombes écorchent la surface rocheuse. Leur effet sera beaucoup plus considérable à l’état-major de Buenos-Aires. La crainte de raids sur le continent même, en provenance du Chili (clairement aligné avec les anglais) ou même en provenance de l’Île d’Ascension, fait revoir la stratégie argentine. Les Mirage IIIEA, optimisés pour l’interception, seront conservés pour la défense de la capitale et des centres vitaux du pays. Cette erreur colossale est renforcée par le désastreux premier engagement au combat des Mirage IIIEA.
Le 1er mai, après le bombardement anglais, les forces aériennes argentines sont sur le pied d’alerte et décident de rendre coup pour coup. Des patrouilles d’interception sont prêtes à décoller sur ordre.
Le major Sanchez et son ailier, le capitaine Czerwinsky, décollent sous l’indicatif « Fiera ». Ils sont rejoints par la patrouille « Paco » composée du capitaine G. Garcia Cuerva et du lieutenant C. Perona. Tous sont équipés de deux bidons supersoniques, de deux Magic et de un R-530. Ils escortent des A4 Skyhawk et repèrent des appareils anglais. Le contrôleur au sol comment une erreur : il refuse l’utilisation des R-530 et demande que les objectifs soient repérés visuellement en premier. Finalement la rencontre n’a pas lieu et les Mirage rejoignent leur base avec seulement 120 litres de kérosène dans leur réservoir.
Une autre erreur est commise : on donne l’ordre de retirer les R-530 et de remplacer les réservoirs supersoniques de combat (500 litres) par les réservoirs de convoyage (1700 litres). Les instructions prévoient que lors d’une rencontre, les Mirage largueraient leur bidons, puis engageraient le combat tournoyant avec leur Magic. Le résultat fut catastrophique. Le Mirage III est fait pour l’attaque à haute vitesse et à haute altitude, en utilisant des missiles à longue portée. Les engager dans un combat tournoyant alors que l’adversaire dispose à la fois d’un appareil plus agile au basses altitudes et aux basses vitesses, et armé d’un missile dont l’enveloppe est supérieure, c’est suicidaire.
Ainsi donc, vers 16 :00, ce 1er mai 1982, une autre alerte sonne. Le contrôle aérien vient de repérer des appareils anglais au Nord des Malouines. Le capitaine Garcia et le lieutenant Perona décollent. Aux abords de l’espace aérien de combat ils larguent leur réservoir. Perona repère un premier Harrier et se manoeuvre aussitôt pour se mettre en position de tir. Malheureusement le contrôle au sol ne juge pas utile de lui signaler la présence d’un second Harrier (le XZ423, piloté par le fl.lt. P. Barton) qui l’atteint d’un AIM9-L.
Le Mirage (le I-015)de Perona, gravement touché, reste contrôlable pendant encore quatre minutes précieuses qui permettront au lieutenant de s’éjecter au dessus de l’île Bourbon. Il sera par la suite récupéré par un hélicoptère et rapatrié en Argentine.
Le Mirage du capitaine Garcia, pendant ce temps là, a réussi à échapper au missile tiré par un des Harrier. Ce faisant il a épuisé toute sa réserve de carburant. Garcia refuse de s’éjecter sans tenter au préalable de poser son Mirage sur la piste de Puerto-Argentino. Un ordre de cessez-le-feu est donné aux défenses antiaériennes argentines. Malheureusement un artilleur nerveux lâche une rafale de son Skyguard de 35mm qui atteint l’appareil du capitaine Garcia. Le I-019 s’écrase au sol, tuant le capitaine.
Ainsi, par une suite d’erreur et de mauvais emploi tactique, le Mirage IIIEA est retiré des opérations actives pour se concentrer sur l’escorte et la défense ponctuelle du territoire. Le reste de la guerre sera donc l’oeuvre des IAI Dagger et des A4 Skyhawk.
Les Mirage IIIEA effectuent un total de 57 sorties, dont 47 de couverture et 9 de diversion.
Leur dernière mission consiste à escorter des bombardiers BAC Canberra Mk.62 au cours de la dernière attaque sur les Malouines, au cours de la nuit du 13 juin. Les Harrier ne sont jamais venus aux altitudes où opéraient les Mirage. Ces derniers auraient eu le dessus. Peu de gens savent que, lors du départ des forces britanniques vers les Malouines, l’Armée de l’air française a détaché des Mirage IIIE pour permettre aux pilotes de Harrier de pratiquer le combat « dissimilaire » contre les avions argentins. Les Harrier de la RAF et les Sea-Harrier de la Royal Navy subirent une « dégelée » de taille lorsqu’ils affrontèrent les Mirage français. Tous furent « abattus » ! Le haut-commandement britannique était fort inquiet de la tournure éventuelle des opérations aériennes au dessus des Malouines.
Ultime désespoir ? Folie ? Audace ? Lors des derniers combats une attaque sur la flotte britannique est planifiée. Comme les stocks d’Exocet ont tous été épuisés, l’utilisation du Matra R-530 est envisagée comme « missile air-surface ». Techniquement faisable, cette solution n’est pas si folle qu’il y paraît. Le radar de tir du Mirage IIIEA permet cette opération, tout comme le missile. Il reste à voir ce qui se serait passé. L’arrêt des combats a empêché cette mission d’être exécutée. En réalité la seule approche possible aurait été suicidaire pour les Mirage. Impossible de lancer le R-530 en rase-mottes. Il faut un angle d’attaque suffisant et une distance rapprochée. Bref, tout permet de croire que cette opération aurait était un échec.
Mais, qui sait ?
Deux Mirage IIIBE de l’armée de l’air, ont été acquis en 1982 pour remplacer des Mirage IIIDA perdus en service. En service au sein de l’escadre de chasse et de transformation 2/20 « Côte-d’Or », ils ont probablement déjà vus des pilotes à leurs commandes en 1971...
Ils ont été modernisés aux normes Mirage IIIDA avant d’être expédiés en Argentine. Malheureusement, un de ces deux appareils a été perdu le 6 mai 1994 [le I-020].
<image : Mirage IIIBE>
Le Pérou, dans un rare geste de solidarité sud-américaine, a fournit 10 Mirage 5P à l’Argentine en juin 1982. Trop tard pour la guerre. Ils ont repris l’identité des IAI Dagger abattus pendant la guerre. L’oeil non exercé a du mal a faire la différence. Depuis ils ont été modernisés aux normes Kfir C-2 sous le nom « Mara », localement en collaboration avec IAI.
Mirage VP Mara
Israël a vendu 19 Mirage IIICJ et 3 Mirage BJ surplus, en 1982. Ils ont servis jusqu’à tout récemment. Le célèbre Mirage IIICJ 159, qui a 13 victoires à son actif, faisait partie du lot. Malheureusement il a été perdu lors d’un vol de routine. Il est impossible de savoir si un Mirage IIICJ(R) faisait également partie du lot. À l’heure actuelle, tous ces Mirage IIICJ/BJ ont été retirés du service.
<image : Mirage IIICJ en service argentin>
Un Mirage IIIEE « Nouvelle Génération » pour l’Argentine ?
Un moment, le gouvernement argentin s’est vu offrir une douzaines de Mirage IIIEE espagnols modernisés par CASA/Ceselsa. Des programmes d’échange de pilotes, déjà en cours depuis 1982, se poursuivent. En préparation de cette acquisition, 8 pilotes argentins sont allés s’entraîner en Espagne, au sein de l’escadrille 111 à Manises. Les bruits cours que leur adversaire « dissimilaire » n’était nul autre que le Harrier AV-8 de l’Armada [basé sur le porte-avions espagnol « Principes de Asturia »]. Malheureusement le programme espagnol a été annulé et les Mirage IIIEE sont remisés à Getalfe.
Mirage IIIEE modernisé
Et pourquoi pas un Kfir C-10 « Nammer » ?
Il y a des chances que l’apparence finale des Mirage argentins soit celle-ci
:
IAI Kfir C-10 « Nammer »
Service en escadrille du Mirage III EA/DA
1972-1976 : Escuadron Mariano Moreno
1976 -199 : Grupo 8 de Caza
cette section est en cours de finition : veuillez m’excuser...
Modernisation
des Mirage IIIEA/DA
Un programme de modernisation, tant attendu, semble être en cours de réalisation sur la flotte de Mirage IIIEA argentins. Une perche de ravitaillement en vol, un nouveau radar Elta 2032 et l’électronique complémentaire ainsi qu’un renforcement de la cellule et de nouveaux recouvrements d’ailes sont l’essentiel des améliorations qui sont envisagées.
Bien entendu, toujours dans le cadre de la «
Israeli connexion », c’est un travail conjoint de l’industrie aéronautique
argentine et de IAI, Elbit et autres compagnies israéliennes.
L’apparence finale du Mirage modernisé prendra t’elle des allures
de Kfir ?
Mirage 5P / Mara
La modernisation des Mirage 5P acquis du Pérou
en 1982 a été entreprise après la Guerre des Malouines.
Bien que l’on ait d’abord envisagé d’installer un système de
ravitaillement en vol, il ne semble pas que cela ait été réalisé.
Cependant, sous le nom « Mara », les Mirage 5P modernisés
sont désormais équivalents à des Kfir C-2.
Mirage « Dagger » / Finger III
IAI Finger III
Les anciens IAI Nesher acquis en 1982, et modernisé
en 198 ? aux normes Kfir C-7 par IAI / Elbit, sous le nom Finger III, vont
faire l’objet d’une autre modernisation en 1999, au coût de 39 millions
de dollars US. Pour l’essentiel il s’agit de leur donner une capacité
de ravitaillement en vol ainsi que de moderniser tout le système de
tir au niveau du A4-AR Fighting-Hawk (A4 Skyhawk américains modernisés,
récemment acquis). De plus les Finger III seront désormais
aptes à tirer les missiles air-air « Python IV » du tout
dernier modèle. Cette modernisation porte sur 14 Finger.
Le reste des Finger seront modernisés en même temps que les
Mirage IIIEA. Rappelons que les A4-AR disposent d’un radar Westinghouse
APG-66 ayant une capacité multimodes (100 km en air-air, 40 km en
air-sol). De plus les Finger auront désormais un cockpit aux
normes Kfir C-10 « tout-verre » avec deux écrans.
Bien entendu, Mirage IIIEA et Finger modernisés disposeront d’un HOTAS
(« Hands On Throttle And Stick »).
Mirage IIICJ/BJ
Déjà modernisés en Israël en 1971-72, les anciens
Mirage IIICJ/BJ n’ont pas été modifiés depuis leur arrivée
en Argentine, sauf par la normalisation des équipements de communications
radio avec le matériel argentin. Après avoir servi avec
distinction, ces valeureux guerriers ont pris récemment leur retraite.
Leur disposition est inconnue mais il reste à espérer que plusieurs
de ces appareils trouveront leur chemin vers des musées américains
et canadiens au cours des prochains mois, car, malheureusement, il n’y a
pas de Mirage dans les cieux d’Amérique du Nord...
Bien qu’un jour vienne où le Mirage ne volera plus au dessus de la Pampa, pour l’instant il reste fidèle au poste, grâce aux programmes de modernisation et de remise à neuf. Il n’est pas question de parler de « fin de carrière ».
Le Mirage, sous toutes ses formes, continuera de servir bien au delà de l’an 2000, et probablement jusqu’en 2005/2010. Est ce que le Mirage 2000 l’emportera dans les futurs concours d’acquisition des forces aériennes sud-américaines ? Ou bien sera t’il détrôné par le SAAB « Grippen » ou le Eurofighter « Typhoon » ?
Y aura t’il une autre « Guerre des Malouines » ? Difficile de le dire. Un auteur australien a publié un roman fabuleux sur ce thème : Falklands 2... [ http://www.ausaviation.com.au/falk2.htm]
Vous pouvez l’acheter sur Internet (voir la section références).
Imaginez une aviation équipée de Kfir C-10 et de Mirage modernisés,
possédant plus de 200 missiles Exocets en réserve et d’une
variété de missiles air-air israéliens des plus sophistiqués...
Le gouvernement israélien, qui par le biais de IAI modernise la majorité
des Mirage sud-américains, a obtenu la permission de vendre des Kfir
C-7 à l’Argentine. Voilà qui promet d’être intéressant
dans les années à venir.
Numéro de série, Type, Remarques
I-001 Mirage IIIDA Arrivé le 5 septembre 1972. 1er vol le 17 janvier 1973. Au cours d’un vol de routine, le chef de la VIIe brigade aérienne s’éjecte par erreur et se tue. Détruit le 30 mars 1979 près de Mariano Moreno. Les officiers Viola et Huck s’éjectent.
I-002 Mirage IIIDA Arrivé le 5 février 1973. 1er vol en mai 1973.
I-003 Mirage IIIEA Arrivée le 23 septembre 1973. 1er vol en Argentine le 10 janvier 1973. A servi pour les essais en vol chez Dassault. Il sera le premier à recevoir un nouveau camouflage basse visibilité en ton de bleu.
I-004 Mirage IIIEA Arrivé le 1er novembre 1972. 1er vol le 10 janvier 1973.
I-005 Mirage IIIEA Arrivé le 1er décembre 1972. 1er vol en mai 1973.
I-006 Mirage IIIEA Arrivé le 18 mars 1973. 1er vol en mai 1973.
I-007 Mirage IIIEA Arrivé le 13 avril 1973. 1er vol en juillet 1973.
I-008 Mirage IIIEA Arrivé le 5 mai 1973.1er vol en août 1973.
I-009 Mirage IIIEA Arrivé le 20 mai 1973. 1er vol en août 1973. Détruit le 23 mars 1976. L’officier pilote S. Garcia s’éjecte.
I-010 Mirage IIIEA Arrivé le 29 juin 1973. 1er vol en août 1973.
I-011 Mirage IIIEA Arrivé le 17 juillet 1973. 1er vol en novembre 1973.
I-012 Mirage IIIEA Arrivé le 27 juillet 1973. 1er vol en novembre 1973.
I-013 Mirage IIIEA Arrivé en octobre 1979. 1er vol en décembre 1973. Premier appareil de la seconde commande équipée du Magic I.
I-014 Mirage IIIEA Arrivé en octobre 1979. 1er vol le 29 janvier 1980. Détruit le 25 août 1987. Le Major Franchini se tue.
I-015 Mirage IIIEA Arrivé en octobre 1979. 1er vol le 19 mars 1980. Abattu le 1er mai 1982. Le Lt. Perona s’éjecte.
I-016 Mirage IIIEA Arrivé en novembre 1979. 1er vol le 30 avril 1980.Accidenté gravement lors d’un décollage le 8 octobre 1983. Le Capitaine Gonzales s’en tire. L’appareil est envoyé en réparation à la section « matériel » de Rio Cuarto.
I-017 Mirage IIIEA Arrivé en décembre 1979. 1er vol le 27 mai 1980.
I-018 Mirage IIIEA Arrivé en janvier 1980. 1er vol le 21 juin 1980.
I-019 Mirage IIIEA Arrivé en janvier 1980. 1er vol le 8 octobre 1980. Abattu par la défense aérienne argentine au dessus de Port-Stanley le 1er mai 1982. Le pilote, Capitaine Garcia Cuerva, est tué.
I-020 Mirage IIIBE DA Arrivé en avril 1982. 1er vol en décembre 1982.Ex Mirage IIIBE [serial?] Escadron 2/2 Côte-d’Or.Détruit le 6 mai 1994. Les deux pilotes s’éjectent.
I-021 Mirage IIIBE DA Arrivé en juillet 1982. 1er vol en janvier 1983.Ex Mirage IIIBE [serial?] Escadron 2/2 Côte-d’Or.
En raison de la présence de la crête de l’antenne radio en avant de la dérive, il est plus difficile de réaliser le Mirage IIIEA directement des boîtes de fabricants. Cependant voici quelques suggestions :
Article par Nunez Padin
http://www.geocities.com/CapeCanaveral/Lab/2110/LatinAmericanDecals.htm
Article Comment convertir un Mirage IIIE en Pantera Chilien
http://www.agarweb.es/roberto/contenido/tecnicas/pantera4/index.htm
Les ressources sont divisées par échelle. Il
ne s’agit pas d’une liste exhaustive. Simplement d’un point de départ...
Plusieurs des kits mentionnés demandent d’être convertis.
De plus je ne liste pas les kits au 1/100e ou au 1/144e (Kiddland, Tamiya,
Ben Hobbies, Heller...) afin d’alléger le tout. Ceci dit j’en
possède la liste et si quelqu’un en a besoin, qu’il me le fasse savoir.
Suggestion de lecture : Mirage IIIEA / DA par Nunez Padin
http://www.geocities.com/CapeCanaveral/Lab/2110/Nunez.htm
Échelle 1/72e
Testors [USA] Kfir C1 / F-21A Agressor
Italeri [Italie] Kfir C1 / F-21A Agressor # 158
Italeri [Itali] Kfir C2
Italeri [Italie] Kfir C-7 # 163
Heller [France] Mirage IIIE # 80323 & 80324
pas de lien URL
Revell [Allemagne] Mirage IIIE # R-225
Lodela [Mexique] Mirage IIIEA # 4538
High Planes [Australie] Mirage IIIO #72016
http://www.transtasman.com.au/cgi-bin/transtasman/show?type=AU&category=Military+Aircraft&scale=72&brand=High+Planes&key=HP72016
High Planes [Australie] Mirage IIIOD #72019
http://www.transtasman.com.au/cgi-bin/transtasman/show?type=AU&category=Military+Aircraft&scale=72&brand=High+Planes&key=HP72019
High Planes (Australie) #
http://corryong.albury.net.au/~hiplanes/Image19.gif
Shematic [Pologne] Mirage IIIEA # CH-13
http://www.gphobby.krakow.pl/pictures/ch72305.jpg
http://www.gphobby.krakow.pl/air7_ch.htm
Matchbox [France, Angleterre] : Mirage IIIB# PK044 ou PK055
Pioneer 2 [Turquie] : Mirage IIIEA # PMM207
Frog [Russie] : Mirage IIIEA # F-400
Lindberg [USA] : Mirage IIIE # 955 & 951
http://www.phoenix-model.com/images/Lindberg/LIN70955.jpg
Interhobby [Espagne] Mirage IIIEE
http://www.4jaks.com/interhobby/aircraft/5153.jpg
FCM decals [Brésil]
http://www.webspace.com.br/fcm/decais.htm
NCR Detal [Pologne] accessoires pour Mirage IIIE
http://www.free.polbox.pl/m/martola/Detal.html
http://free.polbox.pl/m/martola/Nrcdetal.html
Ron’s Resin [Austraie] : roues et trains pour Mirage III
http://www.transtasman.com.au/cgi-bin/transtasman/show?type=AU&category=Military+Aircraft+Accessories&brand=Ron%27s+Resin&scale=72&key=RR04472
Falcon resin [Australie] Conversion du Mirage IIIB de Matchbox en
IIID
http://www.transtasman.com.au/cgi-bin/transtasman/show?type=AU&category=Military+Aircraft+Conversions&scale=72&brand=Falcon&key=FAV021
Superscale decals
http://www.dhcinc.com/superscale/ss72a.html
Carpena Decalques [France]
Mirage III/5/50 1/72, serie 1 [Carpena Decals]
http://www.decalco.com/7208.jpg
Mirage III/5/50 1/72, serie 2 [Carpena Decals]
http://www.decalco.com/7223.jpg
Mirage III/5/50 1/72, serie 3 [Carpena Decals]
http://www.decalco.com/7224.jpg
Échelle 1/48e
Heller [France] Mirage IIIC/B # 599
ESCI [Italie] Kfir C-2 # ?
ESCI [Italie] Mirage 5 # ?
ESCI [Italie] Mirage IIIEA / E0 # ?
Fujimi [Japon] Mirage IIIRD # 30014
Academy Minicraft [Japon] Mirage IIIRD # 1630
Eagle designs [Israël] conversion pour Kfir C-7
http://members.tripod.com/~sommo/kfirc7
Eagle designs [Israël] conversion pour Nesher (dagger)
http://members.tripod.com/~sommo/nesher
Eagle designs [Isrël] conversion pour Cheetah D
http://members.tripod.com/~sommo/cheetahd
Aztec [Chili] conversion d’un Mirage IIIIE en Pantera chilien
http://200.23.238.36/intermod/aztec/pantera/esp.htm
Red Roo [Australie] conversion Mirage IIIB Heller 1/48e en Mirage
IIIDO
http://www.transtasman.com.au/cgi-bin/transtasman/show?type=AU&category=Military+Aircraft+Conversions&scale=48&brand=Red+Roo+Models&key=RRR48111
Plane Bits [Australie] conversion Mirage IIIB Heller 1/48e en Mirage
IIID
http://www.transtasman.com.au/cgi-bin/transtasman/show?type=AU&category=Military+Aircraft+Conversions&scale=48&brand=Red+Roo+Models&key=RRR48112
Plane bits [Australie] Siège éjectable Martin-Baker
Mk4
http://www.transtasman.com.au/cgi-bin/transtasman/show?type=AU&category=Military+Aircraft+Accessories&brand=Plane+Bits&key=VHCPB48005
Carpena décalques [France]
Mirage III/5/50, série 1
http://www.decalco.com/4813.jpg
Mirage III/5/50 série 2
http://www.decalco.com/4813.jpg
Échelle 1/32e
Revell [Allemagne] Mirage IIIE # H-185
Revell [Allemagne] Mirage 5J / 5F
Revell : Mirage 5BA Blue Thunder # 4764
http://www.phoenix-model.com/images/Revell-Germany/RGH4764.jpg
TacAir conversion kit pour transforme le Mirage 5 de Revell en Kfir
C-7 #32017
http://www.sabadeep.com/~tacscale/kfir7.htm
Superscale decals
http://www.dhcinc.com/superscale/ss132.html#Mirage
Date de ce document : 14 février 1999
Auteur : Jean-Paul Viaud
Localisation : site « Histoire du Mirage III »